Salut,
Le temps passe et je n’ai pas eu de fenêtre jusqu’à aujourd’hui pour le prendre et raconter ce weekend en Auvergne. Je corrige
Nous avons pris la route avec Dédé le jeudi pour arriver dans la soirée. Capitaine avait une nouvelle fois frappé en réservant une bonne place pour le Club, merci Eric. Cela semble toujours un grand espace quand personne n’est arrivé, sur tout dans l’espace plus limité du terrain de sport mis à disposition par le Club. Et malgré ça, quand tout le monde est là ça reste un peu juste. Heureusement que Pat c’était trouvé un emplacement un peu avant avec le camping-car, avec lui en plus, cela aurait été plus compliqué.
Installé pour la nuit, vers les 1 heure du mat nous sommes réveillé par un fourgon qui semblait en détresse. Nous saurons le matin que notre ami le Canarie c’était fait attraper par un bac à sable qui n’a jamais voulu le laisser repartir sans un coup de main.
Matinée Administrative qui a un peu bouchonné à l’ouverture a cause d’une affluence de lèves tôt et contrôle technique rapide, on sent bien que le club est bien rompu à l’exercice avec en plus toujours sourire et bien vaillance. L’après-midi sera consacré à aider à organiser le camp le long de l’arrivé des équipages et à l’installation avec Sylvain, Dédé et Pat le GPS ambulant au CH1/2 du Barnum du SRCF avec tous les ravitaillements en essence. On en profite pour repérer les trois Spéciales. Apres cette première journée très chargée et beaucoup de Km , c’est l’heure de se retrouver pour notre première soirée. Comme à l’accoutumée apéritif de bien venu et échanges amicaux. Couché pas trop tard, demain c’est départ pour les premiers des 9h00. Surprennent alors que la nouvelle formule du CdFA avait été présenté avec un départ vers les 11h00 la première journée.
9h15, c’est à mon tour de partir. 150km dans un cadre merveilleux qui a su attirer un grand nombre de pilote. C’est le programme de la journée. Là aussi nous ne sommes pas dans ce qui été présenté avec un tour à 130km max par jour sur un terrain adapté aux plus anciennes. Un peu de route le temps de sortir de l’agglomération et c’est les chemins qui commencent à nous charmer. Mais la moto me fait des siennes, elle ratatouille alors que la veille tout allait bien. J’insiste, elle reprend un peu de vigueur, mais mes acolytes du départ sont déjà perdus de vu. Je roule donc seul en direction de la première spéciale. Dans un sous-bois, arrivé dans un carrefour je tir tout droit n’ayant pas de flèche visible en suivant les traces. Je m’engage dans une montée avec plein de rocher, Je me fais la réflexion pas cool dès le début, ce n’est pas vraiment pour de l’ancienne. Je passe les obstacles pour arriver dans des grosses flaques d’eau inévitables. En sortie, la moto recommence à ratatouiller, mais le terrain devient plus roulant, j’accélère au bout de 5 mn je fini par tomber sur une flèche ….. Bleu, mais où sont les rouges de la journée ? peut-être un peu plus loin ? j’insiste encore un peu sur le même chemin, et c’est une autre Bleu que je croise. Je me rends à l’évidence, je ne suis pas sur la bonne route. Retour en arrière. Arrivé un peu avant les flaques, je vois arriver deux autres concurrents eux aussi en perditions. Je les arrête pour leur indiquer que ce n’est pas la bonne direction. Re-flaques, re-section à pierres qui me resecouent bien, et j’arrive au carrefour. En face c’est là d’où je suis venu, à ma droite trop fu pour que ce chemin soit ouvert. Sur ma gauche un beau chemin roulant. Pas le choix C’est forcément lui, mais pas encore de vue de flèche. Faut dire que ces flèches Blanche et noir avec une pointe rouge, ne sautent pas aux yeux. Je commence à m’énerver avec ce temps qui passe, et 15 mn dans la vue. J’ouvre en grand sur ce chemin très roulant pour essayer de rattraper un peu mon retard, mais plus loin, je vois arriver vers moi 7 ou 8 concurrents qui semblent eux aussi perdu. Je reconnais une bouille à moustache. Mais je m’inquiète encore un peu. Ils étaient partis bien derrière moi dans la même catégorie. Mais bordel que se passe- t-il ?
Je me rattache à eux dans l’espoir d’enfin par finir par trouver une flèche. Le groupe retourne jusqu’au carrefour du début et là nous finissons par distinguer une flèche qui indique que le chemin sur lequel nous sommes est le bon. Là sur le fléchage il y a quelque chose à dire. Tout le monde retour casaque pour ouvrir les gaz. Je fais de même et beuuuuuuu….. . Ho puting ! La bougie fini par rendre l’âme au mauvais moment. Tout le monde s’envole et je me retrouve seul. Je change la bougie .. tictac , tictac , allez 15 mn encore en plus dans la vue. Je remonte sur la bête et de nouveau gaz à fond pour essayer de rattraper le groupe. Sympa le chemin bien roulant en sous-bois, allez, allez. Traversée de patte d’oie mais pas de flèche, surement normal c’est tout droit. Sur la fin du chemin c’est une mono trace dans un bois qui prend le relai, hum !? je m’y engage et en même temps que je fini par trouver une flèche …… Bleu, je vois arriver vers moi deux autres pilotes perdus. Allez demi-tour.
Je les suis, s’embringuent dans un chemin sur la droite, me dis qu’ils doivent connaitre peut-être, ils ont l’air si sur d’eux. On roule on grimpe et ……. On arrive au carrefour où j’avais vu les premières flèches bleues. Ho puting ! je ne vais pas m’en sortir ! Je leur fais signe que ce n’est pas par là et nous revoila à passer flaques et zone rocheuse …… encore. Mine de rien, ces conneries commencent à m’entamer un peu et c’est bien 45 mn de retard que je commence à cumuler. Bon si c’est roulant après, je devrais pouvoir minimiser la casse. Re-chemin roulant, mais plus doucement à décortiquer chaque arbre pour y trouver une paire de flèche pour un appel à tourner à droite à la prochaine. Là aussi pratiquement invisible avec cette claire obscure de sous-bois et son emplacement en retrait.
Au chemin sur la droite, sympa un des pilotes m’a un peu attendu pour me montrer le chemin qui n’était lui aussi n’est pas si visible entre les arbres. La Fleche était bien présente pour tourner, mais visible que quand ont été engagé dans le chemin pour la voir.
Là je fais une petite pause sur le récit. Je suis très surpris par ce fléchage par un club où son savoir-faire n’est plus à démontrer. Mais peut-être avons-nous eu affaire à un stagiaire qui a pris en charge le début de fléchage. Alors là, nous étions sur du fléchage qui nous disait « Oui vous êtes bien sur le bon parcours » alors qu’il aurait dû nous dire « attention tournez à droit / gauche ». En flèche, cela se traduit sur l’axe où vous roulez par une flèche visible avant l’entrée de changement de direction. Le flèches en version visible que quand vous êtes engagé n’ont d’intérêt que dans les villages pour forcer les concurrents à rouler doucement. …… Grrr.
De nouveau sur la bonne route, j’arrive tant bien que mal à la spéciale 1 …….. Enfin !
Pas le temps de trop attendre, je m’engage et je roule avec plaisir et amusement, mais sur la dernière chicane à la sortie, elle est bien trop serré, ma chasse ne permet pas de tourner correctement et j’ai ma roue avant qui en prenant appui sur le haut de l’ornière friable, se barre dans le filet, et la moto cale. Je suis à un mètre du lecteur de transpondeur. Impossible à redémarrer, je fini par la pousser pour pointer. Et je m’arrête juste dernier pour reprendre mon souffle. Je me fais jeter par la commissaire qui me demande de pas rester là. Ou là, elle a vu qu’il ne fallait peut-être pas trop me chauffer. Pascal vient à ma rescousse pour pousser la machine un peu plus loin dans cette montée de fin de SP. Pause pour sortir du rouge. Je vois que notre Capitaine national rencontre des difficultés a genoux, penché sur sa machine. Sur le coup, j’ai cru qu’il faisait la prière à saint Fantic, mais plus tard il nous racontera ses malheurs d’embrayage.
Apres avoir repris un peu mes esprits, je relance la machine qui ….. ne démarre pas … ho ! ça ne sent pas bon. Je ne fais ni une, ni deux, je réquisitionne un papa avec son fiston de manière un peu autoritaire « toi et toi vous poussez ! », Ils s’exécutent sans broncher, bien trop fière de poser la main sur la sacrosainte SN du RIRI. Là je redeviens sérieux, un grand merci à ces deux personnes qui ont eu la charité d’âme de me prendre en pitié.
La machine redémarre, mais on la sent bien engorgé, ça reste un peu bizarre. Allez direction le premier CH . J’espère que je vais trouver un parcours pas trop dur vu que c’est quand même 150 km.
Que nenni mon ami, des passages dans des pierres dans des montées qui restent tout de même costauds. Je me traine, mais j’avance.
C’est dans une montée longue et pierreuse, en sorti de sa partie bois, que j’arrive sur la suite du chemin large pour deux machines de front maximum et que la moto commence à s’essouffler. Pour lui redonner un peu d’aire, je décide de m’arrêter pour repasser en première, la dégorger (l’altitude sans doute ? ….. Houai t’a qu’à croire. !).
Je me serre sur la droite pour me placer en sécurité et ne pas gêner les autres concurrents.
Je pose mon pied droit et … je parts sur la droite avec la moto. L’accotement étant un devers que je n’avais pas mesuré masqué par l’herbe haute et les ronces. Je me retrouve la tête en bas dans les ronces la jambe droite bloqué sous la moto, qui elle est bien renversée. Quelques motos C6 C7 passent sans s’arrêter, m’ont-elles vu ? Je suis en difficulté, je mets un temps infini pour arriver à dégager ma jambe droite. Tout au temps à relever la moto qui rebascule sur l’autre côté. Là je suis inquiet par le risque d’arrivé soudain d’une moto. Mais je fini par la relever … je suis dans le rouge cramoisi. Je m’hydrate, je repends mon souffle. J’essai de redémarrer la moto …. Rien ! Je suis bon pour une poussette. Oui mais en monté ça peu pas le faire, quant à la décente, vu que ce n’est pas très large, ce n’est pas très sécure. Alors je me mets en tête de la pousser jusqu’à trouver un environnement qui conviendrai. Je pousse la bécane sur 100m, je suis épuisé et toujours la montée. Je me rencontre que mon masque adoré à disparu. Cette fois si je pose la moto sur la gauche en sécurité et je redescends chercher mon masque là où j’étais tombé et que je le trouve dans un enchevêtrement de ronce. Ouf !
Je repars pousser la moto, croisé par des motos de plus en plus modernes. Qui n’ont rien à faire de ma situation voir même à grogner pour pouvoir passer.
Mais comme dans toutes histoires du riri, il y a toujours un moment de grâce dans ses galères. Vla t y pas que j’étais reparti dans mon rouge cramoisi à pousser, qu’un pilote s’arrête à mon niveau et me demande si ça allait ? « Ben non, j’en peu plus et la bécane ne veut plus démarrer » et de continuer « mais allez-y , faites votre course ne prenez pas de retard ». Le gars éclate de rire et me dit « La course ? mais on s’en fout ! » rigolant de plus belle. Il descend de sa machine en me disant qu’il allait m’aider. Grimpe sur la Nauder , et kick des coups ferme et précis. Mais la machine ne démarre pas. Il me fait remarquer que la machine n’a tout de même pas beaucoup de compression. Et moi de rétorquer « oui c’est normal, c’est une 125 ! » …. T’as qu’à croire.
On décide de remonter la moto plus haut. Il prend le guidon de la machine moi je pousse à l’arrière de la selle. Je devais vraiment être fatigué, j’ai eu l’impression de devoir courir pour arriver à le suivre sans vraiment arriver à pousser fort. Un costaud le gazier.
Nous retournons la moto pour être dans le sens de la décente, et je pensais qu’il allait en rester là. Et bien non, il grimpe sur la bécane, je la pousse et le voila parti pour faire tourner le moteur. Il a fallu qu’il aille assez loin, là encore c’était bien engorgé et elle fini pas sans mal par démarrer. Maintenant qu’elle tourne, il faut la remonter et le chemin n’est pas large. Pas de problème, à grand coup de gaze et d’embrayage, il finit par se retourner et venir me la livrer clé en main. Il a poussé sa bien vaillance à attendre que je reparte et ma suivie quelques temps histoire de voir si tout aller bien. Apres il a fait chanter sa 250 et je ne l’ai plus revu de la journée.
Je continu temps bien que mal pour m’arrêter une nouvelle fois, la béquille commençait à me jouer des tours, le temps de consolider tout cela je repars pour arriver au premier CH avec 45 mn ….. de pénalités. Mes mésaventures cumulées me font être hors temps, avec ce nouveau règlement et les 31 minutes. Je décide je jeter l’éponge et retour au parc par la route.
Le lendemain je ne repartirai pas, la perspective de repartir pour 150km qui ne sont pas de tout repos m’ont fait fuir, étant bien loin que ce qu’il avait été vendu en début d’année pour cette nouvelle formule du CdFA.
Mais aussi la moto ne repartira pas, effectivement la compression était devenue inexistante, elle n’a jamais voulu redémarrer. Alors même si j’avais voulu …
Mais pas de méprise, l’organisation était nickel, j’ai passé un très bon weekend et fait des connaissances et des échanges très enrichissants.
Mais dommage que le Mayet n'ait pas reproduit ce qu'il avait fait il y a deux ans. Précurseur sur les deux jours ,ils avaient trouvé le bon équilibre pour les anciennes. Là on n'a plus l'impression que l'objectif était de faire plaisir avant tout aux C7/8/9 avec leurs motos d'occasions.
Mais je reviendrai sur ce sujet une prochaine fois.
A Bientôt