On se retrouve pour l'ouverture du championnat d'enduro moto ancienne en Dordogne. Nous sommes vendredi, il fait un soleil printanier sur la commune de la Tour Blanche qui nous accueille. Cette année nous sommes 8 sous l'auvent du Team enduro Vintage. Faisons les présentations! Thierry Millet, c'est le boss, on le respecte et on se moque pas! Il chevauche un Puch 347. Christian Chenu après un hiver passé dans la salle de sport est au maximum de ses capacités, toujours sur HVA 250. Bruno Dagbert, enfin à la retraite, est toujours présent sur une Yamaha 175. Philippe Joli remet le couvert avec son IT 250. David Juarez dit Boubouille est diminué par une blessure mais le bougre a de la réserve et il est toujours accompagné par une HVA 250. Son oncle, Gérard Parcineau veillera sur lui au guidon d'une 250 yamaha et ce sera son tout premier enduro. Enfin Fred Glo intègre l'académie pour cette année au guidon d'une HVA 250 et moi sur ma belle SWM 250. Ça fait une belle équipe, on se connait depuis l'enfance et l'ambiance est au beau fixe....pour le moment!
Nous partons donc en reconnaissance des spéciales au nombre de 2. Nous choisissons la ligne qui est située à côté du parc coureur. Le cadre est enchanteur, c'est beau, c'est vert, c'est le Périgord Vert. Mais le Périgord c'est aussi le blanc avec la pierre et figurez vous que la spéciale démarre par un passage en souterrain dans une anciene carrière! C'est très original comme début... La spéciale est constituée de long passage en sous bois hyper technique! Il faudra être concentré car les possibilités de faire une erreur sont nombreuses. Au sortir des sous bois, on alterne avec de long passages hyper rapide mais sans danger car exempt de pierres ou autres pièges. Elle est longue, il nous faut 1h45 pour en faire le tour!
La seconde spéciale est une banderolée "à la Peterhansel". C'est large, c'est technique, c'est top quoi. Elle sera entrecoupée par un passage en sous bois très serré mais avec une bonne adhérence. Bonne réaction du club qui pose une chicane dans un long bout droit avec des pierres roulantes qui aurait pu être dangereux avec de vieilles motos. On est entendu dans nos remarques et c'est positif!
Le parc coureur se remplit à vue d'œil, tout le monde est content de se retrouver après un hiver interminable, les sourires sont sur toutes les lèvres...
Premier couac avec un contrôle administratif et technique interminable. Il faut vraiment se pencher sur ces deux points qui ont toujours tendance à crisper les gens à l'avenir. Il doit bien y avoir des solutions pour éviter de telles attentes!; En attendant, on file au gîte où nous attendent un coin détente. Le jacuzzi et le sauna n'ont qu'à bien se tenir! La soirée est joyeuse, mais sobre car demain les conditions météo annoncées ne sont plus les mêmes.
En effet, il pleut quasiment toute la nuit et il pleuvra encore toute la journée. C'est un autre spectacle qui nous attend, le ciel est bas, il n'y a plus de lumière. Les visages sont crispés, l'angoisse monte en particulier dans notre équipe ou les moins expérimentés auraient préféré d'autres circonstances pour débuter. Dès le départ et comme à mon habitude je me cale derrière Milou. C'est lui qui donne le rythme. On attaque la ligne, qui ne sera pas chronométrée afin que tout le monde puisse la reconnaître. Les liaisons sont magnifiques, on passe d'un bois à des petits sentiers creux et très peu de route.
La spéciale banderolée est située juste après le contrôle horaire ou nous arrivons avec suffisamment d'avance pour effectuer de la mécanique ou nous ravitailler. Nous avons alors un ballet de petites mains pour nous tendre une bouteille d'eau, un morceau de poulet ou une barre vitaminée. Merci à nos assistantes de chocs: Emmanuelle Glo, Emmanuelle Martin et Frédérique ma moitiée! On attaque la spéciale sous une pluie battante. Surprise, l'adhérence est encore bonne! Je commet quelques erreurs, mais je ne chute pas. Comme à mon habitude, je suis trop prudent sur la première spéciale. Un vrai diésel! Je suis à 2 secondes de Fred, c'est de bonne augure pour le reste de la journée!
La pluie redouble d'intensité, les chemins se transforment en ruisseau, les ruisseaux en torrent, les rivières en fleuves... mais nous continuons d'avancer vaille que vaille avec 3 litres d'eau dans chaque botte. Je rentre dans la ligne motivé car j'aime ces conditions de course. L'enduro c'est fait pour en endurer quel que soit les conditions! Au moment de la reconnaissance à pied, nous avions eu un échange avec les copains sur une trajectoire. Moi je penchais à gauche et Boubouille à droite! J'ai mal voté ... En accélérant, je passe sur un tronc d'arbre couché, je pars en sucette et c'est un chêne centenaire qui me rappelle qui est le plus fort. Le temps de me relever, de mettre de l'ordre dans mes affaires, je laisse de précieuse seconde dans la bagarre.Conclusion: Toujours rester sur ce que tu ressens et pas écouter les copains! En sortant de la spéciale, je ne vois pas mon temps d'afficher. Milou non plus! et nous serons un paquet dans ce cas. Le deuxième tour sera long et difficile. A un moment, on a droit à un rayon de soleil. Le temps d'un instant, on y croit mais nous replongeons vitre dans l'obscurité! La terre commence à coller, les motos se font lourdes, les crampes commencent à arriver. Les spéciales se font plus en mode agnonnie, à celui qui restera debout.
J' arrive enfin au bout, fatigué, mais heureux de l'avoir fait.
Sur 8 copains au départ, nous ne sommes plus que 4. Gerard a cassé son sélecteur, Philippe a eu des problèmes d'étanchéité de l'allumage, Christian est tombé en panne d'essence et Boubouille, qui avait effectué de bons temps en spéciale, a cassé son allumage.
Nous filons à la salle des fête ou l'ambiance est morose. Les problèmes de chronométrage plombent l'ambiance.
Nous verrons celà demain, place à la détente.
La nuit est terrible. Outre le fait qu'il pleut des cordes, j'ai des crampes aux cuisses qui ont du mal à passer!
Le réveil est brutal. Malgré tout , nous nous présentons au départ ou on nous annonce que la seconde journée est annulée. Le département est placé en vigilance orange.
C'est un coup terrible pour le club organisateur qui voit une nouvelle fois ces efforts réduits à néant. J'ai une grosse pensée pour eux.
Je repars avec la plaque rouge, Milou est 2, Fred 4,mais avec des regrets de voir que la fête qui s'annonçait a été gâchée par les conditions météos .
On remet le couvert en Mai du coté de Vichy.
A bientôt.
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) qui ont le plus faible taux de non classés 
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